mercredi, mars 29, 2006

Couleurs sur Paris

Quelque part dans le ciel, une divinité, un astre, ou Elizabeth Teissier
a décidé que non non non je ne verrais pas Renaissance au cinéma.

Pourtant plein de bonnes intentions et sous une pluie battante nous partîmes chez « les voleurs » (aka Ciné Cité) où la place est à 9,30 euros, ce surnom prenant ainsi toute sa valeur.

Pour nous y rendre nous prîmes place dans une Alfa bronze qui a 2 particularités principales :

1- D’abord on y écoute de la musique, exclusivement sur des musicassettes poussiéreuses, et quand je dis « musique » il s’agit d’œuvres immortelles s’enracinant dans les 90’s telles que Malmsteen
(quel bel homme) ou encore Megadeth (autant vous dire que l’on ne souhaite pas traverser la France dans ces conditions même à son pire ennemi).
Il faut préciser que lesdites musicassettes se rangent précieusement dans une boite marronnasse rectangulaire avec une petite poignée noire (vous voyez de quoi je parle je pense) qui se met sous les sièges.

2 – Ensuite les essuies glace ne marchent pas, ayant décidé de s’affranchir de leur fonction première et de rester obstinément bloqués en plein milieu du pare-brise, ce qui par temps de pluie rend la conduite très aléatoire, irréelle et pour tout dire un peu dangereuse.

Une fois arrivés sur place ce n’était ni le bon ciné ni le bon horaire, je fus hué par mes petits camarades et nous rentrâmes toujours au hasard.

Pour ce qui est du film en lui même, et comme tout bon blogger qui a un avis sur tout même sans savoir ni voir, en voici un résumé sans filet.
L’histoire se passe dans le futur à Paris.
Des Voleurs de Couleur ont frappé, tout est en noir et blanc on se croirait dans un clip video dans les années 80 (mais les soli de saxophone et les t shirts fluos en moins).
Evidement comme toujours en France les gens sont pas contents et veulent le rétablissement des phares jaunes sur les voitures et la reformation des Négresses Vertes.
Les Voleur de Couleurs eux ne le voient pas de cet œil, des bagarres et des poursuites vont s’ensuivre avec des rebondissemnts surprenants auquel on s'attendait vraiment pas et avec pleins d’effets qui font mal aux yeux sur de fond de musique sonore.
Mais à la fin les méchants vont certainement perdre (c’est une grosse production avec des millions investis) et on va rallumer la salle.

lundi, mars 27, 2006

Digression désordonnée

Quand t'es dans le désert
Depuis trop longtemps
Tu peux pas brancher ta cafetière
T'as pas de prise de courant



D'après à peu près Capdevielle (Jean Patrick)

mardi, mars 21, 2006

Métro c'est trop

Oui je sais cela fait 2 fois que j'utilise ce titre, pompé sur un morceau de cet excellent groupe défunt (paix à son âme) qui a pourri une bonne partie des soirées de certains de mes amis, j'ai nommé "Téléphone" (à dire toujours avec la voix de la blonde de Canal).

Mais le scéne que vais décrire se passe dans le métro j'ai donc une excuse béton.

Après une soirée loose où nous aurions pu voir Renaissance, sans la présence de milliers de gens attirés par le "printemps du cinéma", qui allait s'emparer de nos places au fond et où on a juste bu un coup dans un pub où l'on retransmettait par bonheur le choc OL-Bastia ; sur les coups de 21 30, harassé par l'heure tardive et trop d'activité, je rentre chez ma maison.

Je m'assois dans une rame (de métro c'est trop) et 3 djeunes à casquettes et survet' s'installent à mes côtés.
Un de leur pote s'installe derrière eux, plus chanceux à côté de 2 filles.
Evidement rapidement les 3 lascars se retournent par la gente féminine attirés et 2 d'entre eux branchent leur pote et ses voisines aux cris éclairés de "ouah y a plein d'meufs".
Le troisième brusquement sort de sa réserve et dit au 2 autres :"elles sont que 2 les gars, vous hyperbolisez".

dimanche, mars 19, 2006

Giscard au pouvoir (la face cachée)



Dans l'image que vous voyez là se cache 74 groupes ou chanteurs(euses) connus ou beaucoup moins.
Par exemple Led Zeppelin pour le dirigeable ou encore Pink à cause de la couleur du ciel.
C'est parfois tirés par les cheveux je vous l'accorde et il faut maitriser un peu l'anglais aussi.
Allez y proposez, je peux aussi vous aiguillez si vous bloquez.
Plus que 72 ...................


(merci à Gogo pour le tuyau)



mercredi, mars 15, 2006

Attache moi

Depuis le début de ce blogounet j'ai les mêmes liens (et le même affreux décor) vous avez pu le remarquer je pense, qui sont en fait les blogs que j'ai historiquement lus en premier et qui avaient le plus retenus mon attention pour des raisons diverses (humour, qualité d'écriture ou des strips ou des photos).

Quelques temps plus tard il me paraît utile d'agrandir la liste, sans pour autant en mettre trop au risque de perdre le pov' lecteur égaré ici bas.
Au cours de mes surfs hypnotiques et des posts de certains bloggers ici, j'ai trouvé d'autres coins où me rendre régulièrement et me perdre avec plaisir.

Voici la revue des troupes dans l'ordre d'apparition à l'écran.

Bitter Girls est un blog japonais de photos, mais non pas encore un autre de plus, allez juste jeter un coup d'oeil sur ces photos pleines de couleurs qui ne sont pas des photos de maquette pleines de playmobils, mais des photos de la vie de tous les jours magnifiques, retravaillées, c'est à tomber par terre (l'Araignée tu devrais adorer).

Fez est une connaissance, qui s'exprime avec son appareil photo et qui fait de belles choses dans son coin de provence gorgée de soleil.

Franck bloggue de la Haute Savoie d'un petit hameau perdu au milieu des vaches et il aime Mike Patton (tout comme Randomatik Blast et moi même). Je sais c'est un peu léger mais il anime aussi un blog de fort belle manière et parle aussi bien de ses lectures du moment que de Danette, c'est vous dire si c'est bien.

Ka-Ly c'est un peu le double de Flippy, c'est aussi débile mais avec des romans photos en plus. Classe.

Jester doit être aussi vieux que moi déjà, pi en plus il m'a fait connaître le Dew Player. Merci encore.

Roms et Chris semblent être un couple, enfin j'ai mis du temps à le comprendre au vu de leur photo. Leurs posts sonts pas très fréquents, mais j'aime leur ton différent, un peu oblique (je voulais pas dire "décalé") et leur manière de découper la grippe aviaire et de la rendre inoffensive.

SexInPalavas est ma plus récente découverte grace au Giant Panda qui le recommandait chaudement. Le thème de son blog est simple "massive links". Tous les jours ou presque l'auteur propose des liens vers des bandes annonces (cherchez celle de "A scanner darkly" qui va sortir dans quelques mois à tomber par terre), des clips, des pubs bref tout un tas de trucs que vous ne verrez certainement jamais ailleurs.

Sonoise est un site partagé en 4 univers de sons. Exemple dans la partie "Magma" vous pouvez envoyez vos sons ou images, pour créer un patchwork sonore toujours en construction, comme une oeuvre d'art dont vous seriez, modestement, un des auteurs.
Je vous laisse découvrir le reste avec un casque sur les oreilles.

The God Being est un pote qui fait de l'électro plutôt déstructurée et des tonnes de reprises à sa sauce de Jamiroquaï ou autres Cypress Hill qui me font bien tripper, voilà écoutez plutôt.

Merci de votre attention.





lundi, mars 13, 2006

Tête de lecture (2)



Je suis plutôt difficile pour choisir et acheter une BD. Je pinaille, rôde dans les rayons, reviens plusieurs fois sur le même livre et en général c'est plutôt bon signe.
Finalement j'ai fini par jeter mon dévolu sur "les mauvaises gens" de Etienne DAVODEAU.
Pourtant le sujet est pas très très glamour. On est plutôt dans la BD sociale dirons nous, en noir et blanc, très loin de la magie graphique de Bilal par exemple.
Pour résumer (à la hache), le bouquin parle de l'histoire des parents de l'auteur au sortir de la guerre de 39-45 et jusqu'au 10 mai 81 et de leur prise de conscience syndicale dans un petit village près de Cholet (personne ne sait ou c'est....).
Vous voyez rien de super hype, pas de super héros avec des pouvoirs grandioses comme savoir transvaser un paquet de sucre dans un bocal sans en foutre de partout mais plutôt des leaders syndicaux ou politiques pas forcément très charismatiques (sauf Marchais je vous le concède quel homme quand même....)
Non rien que du quotidien, l'usine dans les années 50, les bassesses patronales, l'empreinte importante de la religion dans cette campagne et les comportements que cela induit.
Et pourtant la sauce prend, ça n'est jamais chiant ou revendicatif le poing haut levé, on voit l'auteur questionner ses parents tout au long du bouquin, introduire donc un fil narratif qui rend les choses plus dynamiques.
Ce que j'ai personnellement aussi beaucoup aimé c'est qu'en creux cette BD retrace l'histoire de la France, ses changements au sortir de la dernière guerre, comment nous sommes passés d'un pays rural avec de petites industries au gigantisme actuel et à sa compléxité. Un peu comme "mon oncle" de Jacques TATI, qui décrivait la fin d'une époque, le passage du petit village convivial à la grande ville aseptisée.

Pour en savoir un peu plus sur l'auteur une visite ici
s'impose, surtout que DAVODEAU a commis d'autres choses auparavant (et dessine plutôt bien aussi).

lundi, mars 06, 2006

Live en direct (2)

L'assassin retourne toujours sur les lieux de ses premiers méfaits.
Moi c'était en janvier 1988, à la Bourse du travail pour y voir mon premier concert j'ai nommé : (à dire avec la voix de la blonde de Canal) les Bérus

18 ans plus tard (mon dieu) c'était pour y voir Camille.
Les temps changent, les gens aussi. A cette époque, et même après, écouter ce genre de musique a longtemps été inconcevable. C'était plutôt les murs de guitares et des tempos dantesques qui m'accrochaient avant tout (j'en ai gardé pas mal de traces malgré tout).

La personnalité de la demoiselle et son album "le fil" m'avaient fortement étonné l'année passée.
La base est tout à fait classique, je vous l'accorde, on parle d'amour, de la vie qui passe, mais la manière originale d'arranger ses chansons (avec trois bouts de ficelle), d'utiliser sa voix, en font un album hautement fréquentable et recommandable.

Ce soir elle officiait en trio, devant une salle plutôt (très) acquise à sa cause.
pourtant avec la première partie, Marcello, un gros barbu brésilien j'ai crains le pire quand il a commencé à chanter a cappela. Puis rapidement la sauce a pris en utilisant pourtant que sa voix et ses mains comme percussions, avec au passage une reprise des Rita Mitsouko "Andy" plutôt inattendue.

Rapidement, devant une foule trépignante, où plein de gens étaient plus vieux que moi (pour une fois !!!), la fantasque Camille (on dirait un peu Odeline du sketch de Valérie LEMERCIER) a commencé son show pendant 2 heures.
Accompagnée d'un pianiste-accordéoniste-vocaliste et d'un contre bassiste-percussioniste-vocaliste, elle a passée en revue ses 2 albums.
Tout le concert a fonctionné avec ces bouts de ficelles, voix samplées en direct, percussions vocales, palette vocale impressionnante, cris de chiens, de chats, piano préparé, dialogue avec le public, gens conviés à monter sur scène, danse effrénée et une présence sidérante, avec cette touche de folie qui la distingue de ses consoeurs (non je n'ai pas dit Zazie ou Amel Bent et son arènebi fadasse) chanteuses actuelles (et sans son rack de voix qui l'a lachée au milieu du concert).
3 rappels au final,un concert à classer parmi les meilleurs que j'ai vu (avec Fantomas, Ruins ou Jesus Lizard par exemple), une longue impro en guise de conclusion où il était question de grippe aviaire me semble-t-il et la lumière s'est rallumée.

Le charme était rompu et dehors il faisait froid.