Live en direct (2)
L'assassin retourne toujours sur les lieux de ses premiers méfaits.
Moi c'était en janvier 1988, à la Bourse du travail pour y voir mon premier concert j'ai nommé : (à dire avec la voix de la blonde de Canal) les Bérus
18 ans plus tard (mon dieu) c'était pour y voir Camille.
Les temps changent, les gens aussi. A cette époque, et même après, écouter ce genre de musique a longtemps été inconcevable. C'était plutôt les murs de guitares et des tempos dantesques qui m'accrochaient avant tout (j'en ai gardé pas mal de traces malgré tout).
La personnalité de la demoiselle et son album "le fil" m'avaient fortement étonné l'année passée.
La base est tout à fait classique, je vous l'accorde, on parle d'amour, de la vie qui passe, mais la manière originale d'arranger ses chansons (avec trois bouts de ficelle), d'utiliser sa voix, en font un album hautement fréquentable et recommandable.
Ce soir elle officiait en trio, devant une salle plutôt (très) acquise à sa cause.
pourtant avec la première partie, Marcello, un gros barbu brésilien j'ai crains le pire quand il a commencé à chanter a cappela. Puis rapidement la sauce a pris en utilisant pourtant que sa voix et ses mains comme percussions, avec au passage une reprise des Rita Mitsouko "Andy" plutôt inattendue.
Rapidement, devant une foule trépignante, où plein de gens étaient plus vieux que moi (pour une fois !!!), la fantasque Camille (on dirait un peu Odeline du sketch de Valérie LEMERCIER) a commencé son show pendant 2 heures.
Accompagnée d'un pianiste-accordéoniste-vocaliste et d'un contre bassiste-percussioniste-vocaliste, elle a passée en revue ses 2 albums.
Tout le concert a fonctionné avec ces bouts de ficelles, voix samplées en direct, percussions vocales, palette vocale impressionnante, cris de chiens, de chats, piano préparé, dialogue avec le public, gens conviés à monter sur scène, danse effrénée et une présence sidérante, avec cette touche de folie qui la distingue de ses consoeurs (non je n'ai pas dit Zazie ou Amel Bent et son arènebi fadasse) chanteuses actuelles (et sans son rack de voix qui l'a lachée au milieu du concert).
3 rappels au final,un concert à classer parmi les meilleurs que j'ai vu (avec Fantomas, Ruins ou Jesus Lizard par exemple), une longue impro en guise de conclusion où il était question de grippe aviaire me semble-t-il et la lumière s'est rallumée.
Le charme était rompu et dehors il faisait froid.
3 Comments :
C'est drôle, ça me semble bizarre moi aussi quand le public d'un concert est plus vieux que moi !
Idem pour l'évolution des goûts musicaux ; on part du métal pur et dur et on finit par aller voir Sanseverino, Les Wriggles et N&SK.
Sinon, Fantomas en concert ça doit être du grand n'importe quoi, non ?
c'est vrai que j'ai rien compris aux morceaux, mais c'est d'une telle complexité et d'une telle technique maîtrisée que cela en devient éblouissant et jouissif
tout ça ???
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