Live en direct

Le soir sur Europe 2 vers 21 heures on passe (entre autres) Led Zeppelin et du Gary Moore ("Parisian walkaways" aka le slow des campings, qui peut figurer en haute place dans les pires morceaux de musique de l'histoire de l'humanité) c'est dire si on a le goût du risque sur cette radio (en règle générale on passe un U2 par heure, c'est le tarif).

Ce petit programme musical nous accompagne jusqu'à L'épicerie Moderne, toute nouvelle salle de concert à Feyzin, merveilleuse odorante ville de la pétro-chimie au sud de Lyon.
C'est là que passait le 22 février dernier la tournée française de Pélican et Cave In.
Au dernier moment s'était rajouté An Albatross, à ce petit(Eric) raout déjà bien énergique.

Petite présentation des forces en présence et résumé du concert (pour ceux que ça intéresse) pour les autres allez voir ce site par exemple, j'en parlerai une autre fois.
Un morceau par groupe essaiera de vous préciser de quoi il en retourne, d'illustrer mon propos.

An Albatross ouvrait le feu : c'est un groupe américain qui fait (du bruit) un genre de grind-core avec synthé psychédélique et guitaristes chevelus tout droit tirés d'un clip de Lenny Kravitz (le fossoyeur des 60's).
Ca part dans tous les sens, le chanteur, clone de Mick Jaegger avec un T shirt Mickey (si si), hurle comme un malade avec une voix aigûe, fait des grands sauts en l'air, son orchestre de possédés tricote des morceaux courts, heurtés, ou l'auditeur non attentif se perd très facilement. Bref c'est le bordel, mais bon c'est marrant et pas trop long.




Pelican ensuite, quatuor de Chicago qui fait un rock instrumental uniquement oû les morceaux (plutôt longs) prennent leur temps pour s'installer, commencent doucement puis peu à peu montent en puissance pour éclater sur de hauts murs de guitares.
La recette est bien connue pour ce style de musique (Isis, Neurosis) ou dans la techno ("Rolling and scratching" de Daft Punk en est un exemple parfait), mais c'est toujours très efficace.




La tête d'affiche est Cave In. Toujours quatuor mais là on chante et à 2 voix, une claire et une hurlée. Là c'est plus compliqué comme itinéraire, Cave In a commencé par faire du hard core (2 albums) plutôt carton, puis 2 albums carrément pop sur une major qui voyait certainement en eux le prochain messie rock US (ils ont d'ailleurs assurés à ce titre une longue tournée avec les insupportables Muse). Devant le peu de succès de leur vente, par ici la sortie et retour sur leur label d'origine Hydra Head. Et là ils pondent "Perfect Pitch black" synthése très habile de ces 2 époques avec un albums pop rock musclée (on va dire comme les Foo Fighters en terme d'énergie), très mélodique avec ces 2 voix claire et hurlée. Bref une totale réussite sur 10 titres.
Sur scène c'est parfois un peu brouillon au début, le groupe est complètement décontracté semblant élaborer la set list au fur et à mesure, mais la sauce prend peu à peu et le groupe survole ses différentes époques tranquillement, le bassiste hurle comme un malade, ça fait peur et mal pour lui.




Vers 1 heure du matin nous reprenons la route, sans Europe 2, complètement hors sujet maintenant.